Ce que l’IREDU a publié sur … les compétences sociales (Tri par type de document)

Articles de revues :

Albandea, Ines. (2022). The vignettes method for evaluating the social skills recruiters expect. International Journal of Lifelong Education, 41(3), 366‑381. https://doi.org/10.1080/02601370.2022.2077851
This study proposes a way of evaluating the importance recruiters ascribe to certain social skills. In an increasingly competitive recruitment setting, the qualities employers seek are often psychological and relational and not always associated with applicant’s actual education and training. If skills of this kind are to be enhanced in order to gain entry into the world of work, then the question arises as to how they are developed in the course of education. With this in view, the vignettes method, which is still little used in France, involves asking recruiters to assess fictitious CVs indicating certain characteristics of young higher-education graduates and in particular certain social skills. This paper runs through the stages of compiling effective vignettes. The contributions and limitations of this method are set out and discussed in light of the results obtained.

Albandea, Ines, David, P., Roupnel-Fuentes, M., & Bernard, P.-Y. (2024). Les embarras des employeurs : recruter dans des métiers peu qualifiés en tension. Formation emploi. Revue française de sciences sociales, (166), 23‑43. https://doi.org/10.4000/11slo
Les tensions de recrutement concernent actuellement de nombreux métiers. Cette recherche s’appuie sur le cadre théorique des conventions et sur des entretiens semi-directifs auprès de chefs d’entreprise ou de responsables ressources humaines (RH). Dans un contexte incertain, les employeurs se réfèrent fréquemment au savoir-être et déclarent privilégier des stratégies de recrutement qui s’apparentent à la « cité domestique », telles que les réseaux de proximité, la confiance ou le modèle familial et hiérarchique. Ils cherchent à se montrer créatifs en empruntant à la « cité inspirée » pour attirer et garder des salariés. Toutefois, ces stratégies demeurent insuffisantes, en particulier pour les métiers peu qualifiés où les conditions de travail sont souvent difficiles et les emplois peu attractifs.

Albandea, Inès, & Giret, J.-F. (2016). L’effet des soft-skills sur la rémunération des diplômés. Net.doc, (149), 32. Consulté à l’adresse https://www.cereq.fr/leffet-des-soft-skills-sur-la-remuneration-des-diplomes
Les soft-skills forment un ensemble de compétences qui se rapporteraient davantage à un savoir-être et moins à un savoir théorique, et dépendraient notamment de la capacité des individus à réagir avec les autres. Ce document propose une analyse de leur impact sur le marché du travail en France, en essayant de mesurer leur influence sur le salaire des diplômés. Les résultats montrent que les soft skills vont notamment influencer les plus hauts salaires, ce qui suggère leur importance pour les emplois les plus qualifiés. Les analyses ainsi que la construction des indicateurs sont issus d’une étude sur un échantillon de diplômés de master ayant répondu à l’enquête du Céreq Génération 2010 et réinterrogés en 2014.

Albandea, Inès, & Giret, J.-F. (2018). The effect of soft skills on French post-secondary graduates’ earnings. International Journal of Manpower, 39(6), 782‑799. https://doi.org/10.1108/IJM-01-2017-0014
The purpose of this paper is to construct soft-skill indicators and measure their effects on graduates’ earnings using survey data from a sample of master’s degree graduates in France.

Bauchet, L. (2013). Le respect des normes sociales informelles à l’école comme facteur de la réussite scolaire à l’école primaire. Sciences Humaines Combinées, (11), 8. https://doi.org/10.58335/shc.316
Les compétences sociales ont fait leur apparition dans le socle commun de connaissances et de compétences scolaires en 2005. Ces compétences, qui ont trait aux différents comportements que les élèves peuvent adopter en fonction des situations de la vie courante, ont dans une certaine mesure une importance dans la micro-société scolaire. Nous postulerons ici que ces compétences sont utilisées pour répondre aux exigences des normes sociales informelles scolaires. Ces différentes réponses influencent directement la réussite scolaire. Cette argumentation s’appuie sur une recherche exploratoire menée en 2011.

Berthaud, J. (2021). Le rôle des compétences transversales dans les trajectoires des diplômés du supérieur. Céreq Bref, (408). Consulté à l’adresse https://www.cereq.fr/le-role-des-competences-transversales-dans-les-trajectoires-des-diplomes-du-superieur
Les qualités relationnelles ou communicationnelles, l’estime de soi, la créativité ou encore la capacité à travailler en équipe font partie de ce que l’on nomme les compétences transversales. Variées et évolutives, elles échappent à une saisie exhaustive comme à une conceptualisation univoque. Au-delà des débats entourant la notion, ces compétences influent-elles sur les trajectoires professionnelles des diplômés du supérieur ? Trois études du centre régional associé au Céreq de Dijon apportent des éléments de réponse.

Charousset, P., Monnet, M., & Souidi, Y. (2023). Ségrégation sociale en milieu scolaire : appréhender ses causes et déterminer ses effets. Notes IPP, (97), 1‑8. Consulté à l’adresse https://www.ipp.eu/wp-content/uploads/2023/11/Note_IPP___revue_litterature_mixite_sociale_ipp-10.pdf
Cette note synthétise les principaux résultats d’une revue de littérature réalisée par les auteurs pour le Conseil d’évaluation de l’École

Duru-Bellat, M. (2015). Les compétences non académiques en question. Formation Emploi, (130), 13‑29. https://doi.org/10.4000/formationemploi.4393
Le texte discute la notion de compétences « non académiques ». Cette notion ne constitue pas une rupture dans les questionnements sociologiques et pédagogiques ; en outre, malgré les débats vifs qu’elle suscite, elle apparaît aujourd’hui extrêmement mobilisée dans les analyses et les pratiques du marché du travail. Même si l’évaluation des compétences non académiques s’avère difficile, même si cette notion reste problématique d’un point de vue théorique, sa prise en compte par les acteurs de la formation apparaît incontournable.

Engels, C. (2017). Les attentes des étudiants de génération Y en formation paramédicale : des compétences académiques mais aussi non académiques. Recherche en soins infirmiers, (131), 41‑51. https://doi.org/10.3917/rsi.131.0041
L’approche de la génération Y (étudiants nés entre 1981 et 1999) face à la formation en cursus paramédical invite à s’interroger d’une part sur les attentes des étudiants de génération Y, et d’autre part sur les méthodes pédagogiques à adopter avec cette génération. La recherche relatée dans cet article a été menée auprès d’étudiants en troisième année d’ergothérapie. Cent douze étudiants ont été interrogés en septembre 2012 et 2013 concernant leurs attentes vis-à-vis des cours, et vis-à-vis des méthodes pédagogiques proposées. Les résultats ont permis de mettre en lumière d’une part, l’importance de la notion d’utilité du cours telle que perçue par les étudiants et d’autre part, la focalisation des attentes des étudiants sur des compétences dites « non académiques » de l’enseignant. Si le lien entre compétences non académiques et réussite a été mis à jour dans différentes recherches, peu de travaux s’intéressent au développement de ces compétences non académiques par les enseignants de façon à répondre aux attentes des étudiants en formation supérieure. C’est l’objet de cet article, dont le principal intérêt pourrait être d’envisager des pistes relatives aux méthodes pédagogiques à développer auprès de cette population d’étudiants.

Fanchini, A. (2016a). How to Explain the Social Skills Development of Pupils?International Journal of Technology and Inclusive Education, 3(1), 967‑974. https://doi.org/10.20533/ijtie.2047.0533.2016.0124
Differences of achievement in school, traditionally studied by researchers in Education, can be analyzed in terms of skills and especially social skills. This scientific field is under construction but social skills are becoming a compulsory notion for actors of the school system and for Educational Sciences. Through a multidisciplinary approach, this article proposes to study the determinants of social skills using social and educational indicators widely borrowed into the explanation of the differences of achievement models, with associated self-image, neuroticism and relationship with school measures. Indeed, these three dimensions are involved in the socialization and development of student skills. A reliable analytic tool of social skills (in a sample of 855 students from 7 to 12 years) enables us to understand for example girls’ success at school or the weight of the self-image in the development of social interpersonal and intra-individual skills. The results which explain determinants of social skills (self-explanatory success) allow opening the debate on the differences in academic achievement in school and redesign the classic pattern of the direct link between the characteristics and achievement, by intermediate effect of social skills.

Fanchini, A. (2016b). Les déterminants des compétences sociales des élèves de cycle III. Recherches en éducation, (27), 150‑171. https://doi.org/10.4000/ree.6304
Les différences de réussite à l’école primaire traditionnellement étudiées par les chercheurs en éducation peuvent être analysées à la lumière des compétences et plus particulièrement des compétences sociales. Champ théorique encore en construction, les compétences sociales deviennent tout de même un ®incontournable¯ pour les acteurs du système éducatif et pour la recherche en sciences de l’éducation. Par une approche pluridisciplinaire, cet article propose d’étudier quels sont les déterminants des compétences sociales à l’aide d’indicateurs sociodémographiques et scolaires largement empruntés dans les modèles d’explication des différences de réussite, auxquels sont associées des mesures de l’image de soi, du névrosisme et du rapport à l’école. Ces dimensions participent en effet à la socialisation et au développement des compétences de l’élève. Un outil de mesure validé des compétences sociales et un échantillon de 855 élèves de cycle III permettent de comprendre par exemple la réussite des filles à l’école ou le poids de l’image de soi dans le développement des compétences sociales interindividuelles et intra- individuelles. Les résultats explicatifs des déterminants des compétences sociales (elles-mêmes explicatives de la réussite) peuvent alors ouvrir le débat sur les différences de réussite scolaire à l’école en redessinant le schéma classique du lien direct entre les caractéristiques des élèves et leur réussite, par l’effet intermédiaire des compétences sociales.

Fanchini, A. (2017). L’effet de l’accompagnement scolaire sur le développement des compétences sociales des élèves de cycle III. Recherches en éducation, (30), 169‑184. https://doi.org/10.4000/ree.2862
Si la place des compétences sociales est aujourd’hui réaffirmée dans le nouveau Socle Commun de connaissances, de compétences et de culture, l’efficacité des dispositifs d’accompagnement scolaire dans le développement de ces dernières peut être questionnée. Une enquête par questionnaire a ainsi été élaborée afin de mesurer l’évolution de différentes compétences sociales de 855 élèves de cycle III. À l’aide de la méthode en double-différence après appariement sur score de propension, les résultats obtenus interpellent quant à la nature des compétences sociales qui évoluent au contact du dispositif auquel participe une partie de l’échantillon de cette recherche. Des compétences sociales jouant sur la réussite des élèves et encouragées par l’accompagnement scolaire, relèvent, en effet, de stratégies individuelles d’affirmation de soi tout en dévalorisant les compétences sociales du vivre ensemble ou de l’ouverture sur le monde.

Fanchini, A., & Morlaix, S. (2021). Le rôle de la socialisation familiale et scolaire dans le développement des compétences sociales chez les élèves de l’école primaire : l’influence de la variable “sexe”. Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, (20), 175‑197. Consulté à l’adresse http://journals.openedition.org/cres/5498
Les stéréotypes de genre qui structurent les rapports sociaux et se développent très tôt dans la socialisation des individus participent également à la constitution d’identités d’élèves garçons et d’élèves filles. Cet habitus scolaire qui se traduit en comportements genrés est opérationnalisé dans ce travail par la notion de compétences sociales dont on connaît aujourd’hui le lien avec la réussite scolaire et professionnelle des individus. Grâce à une enquête quantitative d’évaluation de 26 compétences sociales et comportements associés, ce présent travail propose de questionner l’influence de la socialisation familiale et scolaire sur le développement de ces compétences sociales et d’apporter des éléments d’explication des inégalités de réussite scolaire, en s’intéressant plus particulièrement à l’influence du sexe, selon l’effet médiatisé du niveau social ou du sexe de l’enseignant. D’après les analyses menées pour cet article, les compétences sociales s’avèrent effectivement soumises à la variable « sexe », avec un effet différencié selon le niveau social de l’élève. La réussite scolaire appréhendée à partir du jugement scolaire des enseignants varie quant à elle en fonction de différentes variables. L’ensemble des résultats rend finalement compte de la complexité des mécanismes entre la détermination sociale des comportements, le jugement enseignant et les stéréotypes de genre.

Giret, J.-F. (2015). Introduction : Pourquoi débattre des compétences non académiques ?Formation Emploi, (130), 7‑11. https://doi.org/10.4000/formationemploi.4392
Les échanges autour des compétences sont nombreux dans le monde du travail comme au sein du système éducatif. Le terme compétence est protéiforme et ses multiples usages invitent au débat et, on peut l’espérer, à des clarifications.

Hernandez, L. (2016). Programmes de développement des compétences sociales et d’insertion professionnelle chez les étudiant.e.s : efficacité et limites. L’Orientation scolaire et professionnelle, 45(3), 303‑329. https://doi.org/10.4000/osp.5026
Les problématiques actuelles liées à l’insertion professionnelle des jeunes ont amené chercheur.e.s et praticien.ne.s à s’intéresser à des compétences complémentaires aux compétences professionnelles : les compétences sociales. Dans cette perspective, des programmes destinés aux étudiant.e.s et favorisant le développement de ces compétences ont été créés. Cet article présente huit de ces programmes pour lesquels sont décrits, analysés et comparés objectifs, contenus (pédagogies, compétences ciblées, durée), évaluations et résultats. En soulignant les caractéristiques des programmes reconnues comme efficaces, mais également leurs limites au niveau théorique et méthodologique, l’objectif est de dégager des constats et propositions d’action utiles pour l’établissement de futurs programmes.

Hernandez, L., Giret, J.-F., Souhait, M., & Baude, A. (2020). Évaluer les compétences sociales : référentiel et analyse de questionnaires existants. e-JIREF, 6(3), 53‑74. Consulté à l’adresse http://journal.admee.org/index.php/ejiref/article/view/270
L’évaluation des compétences sociales est un enjeu important dans le monde professionnel, de la formation ou de l’éducation. Cet enjeu se situe à différents niveaux : il est nécessaire d’évaluer à la fois pour « diagnostiquer », pour sélectionner un dispositif ou une formation adapté(e) aux besoins des personnes ciblées et/ou pour attester de l’efficacité et de l’efficience d’un programme ou d’une formation. Pour cela, il est important pour les chercheurs et professionnels de disposer d’instruments d’évaluation de ces compétences, présentant de bonnes qualités psychométriques. Ce travail propose un référentiel et une analyse de questionnaires existants, évaluant les compétences sociales chez les adultes. À partir d’une méthodologie permettant de cibler les questionnaires selon plusieurs critères d’inclusion et d’exclusion prédéfinis, nous avons répertorié 14 questionnaires. L’analyse comparative réalisée sur ces derniers permet de discuter des spécificités de leur contenu au niveau théorique et méthodologique et de souligner les apports et les limites de chacun. Le regard transversal sur ces outils permet également d’obtenir une vision globale de la notion de compétences sociales, sur un plan définitoire et opérationnel. Ce travail offre ainsi aux chercheurs, psychologues et autres professionnels de la formation, de la santé ou du social, une grille d’analyse de différents outils d’évaluation des compétences sociales existants et/ou des pistes de réflexion pour la conception d’outils similaires.

Janichon, D. (2012). Transformations axiologiques au collège : tournant de siècle. Recherches et éducations, (7), 135‑148. https://doi.org/10.4000/rechercheseducations.1421
A la naissance du collège unique semble tout d’abord correspondre la disparition d’un enseignement disciplinaire des valeurs en France. Mais tandis que la nécessité d’enseigner une culture commune conduit à la rédaction d’un socle commun, ce dernier se voit doter en 2006 de deux piliers consacrés aux valeurs. D’une part, les compétences sociales et civiques ravivent et enrichissent des injonctions curriculaires connues depuis plus d’un siècle en rappelant aux collégiens des valeurs collectives, sociales et démocratiques. D’autre part, l’autonomie et l’initiative, qui semblent provenir d’orientations extérieures à la communauté éducative ou scientifique et promeuvent des valeurs individuelles.

Janichon, D. (2014). Évaluer des attitudes, un défi pour le socle commun. Évaluation diagnostique de la cohérence entre compétences sociales et compétences d’autonomie. Les sciences de l’éducation pour l’ère nouvelle, 47(4), 29‑50.
La nécessité de valider le socle commun pour obtenir le brevet confère à l’évaluation des compétences une importance toute particulière. Familière au monde de l’entreprise, la notion de compétence l’est, en France, moins à celui de l’éducation. Une transposition s’opère cependant, qui conjugue connaissances et capacités à les mettre en ouvre au service d’un savoir-être que le socle tente de définir. Les sixième et septième compétences de ce dernier proposent notamment plusieurs « attitudes ». Malgré les difficultés inhérentes à l’évaluation de ce type de compétences, une enquête, menée auprès de trois-cents élèves de troisième, montre un léger décalage entre les attitudes sociales (respect, non-violence, solidarité.) et l’autonomie (soif d’apprendre, capacité à choisir son orientation.) qui interroge sur la cohérence axiologique du socle.

Moreno, D. (2022). Les Compétences Non Académiques face à l’orientation en fin de collège : Peut-on parler d’un développement école versus famille ?Revue du Réseau Interuniversitaire pour la Recherche et la Science (RIRS), (4), 32‑35. https://doi.org/10.5281/zenodo.6402072

Morlaix, S. (2015). Les compétences sociales à l’école primaire : essai de mesure et effets sur la réussite. Carrefours de l’éducation, (40), 183‑200. https://doi.org/10.3917/cdle.040.0183
Ce projet de recherche vise à proposer une mesure et une définition a posteriori de compétences dites sociales à l’école primaire, et à montrer l’intérêt de la prise en compte de ces compétences transversales aux apprentissages dans l’explication des différences de réussite entre élèves. Il repose sur une approche pluri-disciplinaire, permettant d’affiner les outils aussi bien conceptuels que méthodologiques servant à définir et à opérationnaliser les compétences sociales. En ce sens il mobilise des concepts ou des méthodologies empruntés à des disciplines variées (économie, sociologie, psychologie), mais dont la préoccupation commune repose sur une meilleure compréhension de la variabilité des acquisitions scolaires. Ce projet se décomposera en plusieurs points : il permettra dans un premier temps d’établir une typologie de ces compétences sociales, il proposera par la suite une mesure empirique de ces différents types de compétences sociales par des modèles économétriques appropriés, et s’attachera dans une dernière étape à mesurer leur impact sur la réussite scolaire en fin d’école primaire

Morlaix, S., & Fanchini, A. (2018). L’intérêt de la prise en compte des compétences non académiques dans la redéfinition du capital humain développé par les élèves. Une application sur des élèves de l’école primaire française. Éducation et sociétés, (42), 135‑156. https://doi.org/10.3917/es.042.0135
La prise en compte des compétences non académiques par l’école est récente. Il s’agit ici de les examiner comme des indicateurs des capitaux (culturel, social, émotionnel) de l’élève qui pourraient expliquer son capital humain, lui-même mesuré par des compétences académiques. L’article s’appuie sur les données collectées pour une thèse sur environ mille élèves scolarisés en cycle 3 (fin du premier degré en France) pour démontrer en quoi chaque compétence non académique est l’indicateur d’un type de capital développé par les élèves. Cette approche permet de présenter une mesure originale du concept de capital et contribue à éclairer la compréhension des inégalités de réussite des élèves à l’école primaire, en prenant en compte des facteurs ou variables explicatives nouvelles portant sur les compétences non académiques des élèves. La croissance de ces compétences non académiques devient un enjeu de plus dans la lutte contre les inégalités de réussite, tant, avec les capitaux développés par les élèves, elles ont d’incidence sur leur parcours scolaire, puis professionnel.

Morlaix, S., & Giret, J.-F. (2018). Compétences non académiques et ambitions scolaires d’élèves scolarisés en éducation prioritaire. L’Orientation scolaire et professionnelle, 47(3), 421‑440. https://doi.org/10.4000/osp.8262
Cette recherche vise à mieux comprendre le processus d’orientation des jeunes, notamment lorsque ceux-ci sont issus d’établissement d’enseignement en éducation prioritaire. A partir d’une enquête sur environ 800 élèves de 3ème de l’académie de Dijon, l’enjeu est d’identifier comment se forment les ambitions scolaires. De nombreuses recherches ont souligné l’importance des inégalités sociales dans le processus d’orientation pour des élèves de niveau scolaire très proches. Parmi les différents facteurs susceptibles d’influencer le choix d’orientation, l’originalité de notre travail réside dans l’étude du rôle des compétences non académiques. Cette recherche permet d’examiner les liens entre ces compétences et les projets scolaires des jeunes, afin de mieux comprendre les inégalités sociales d’orientation.

Morlaix, S., & Nohu, N. (2019). Compétences transversales et employabilité : de l’université au marché du travail. Éducation permanente, (218), 109‑118. https://doi.org/10.3917/edpe.218.0109
Cet article s’intéresse au développement de compétences transversales dans les cursus de formation universitaires de niveau master. Il vise à analyser l’adéquation entre les compétences non académiques développées en formation et celles utiles ou recherchées pour accéder au premier emploi. Les auteures s’attardent sur le lien que ces compétences entretiennent avec le marché du travail.

Morlaix, S., & Tavant, D. (2021). Profil enseignant et compétences psychosociales des élèves : quels liens établir au sein de la classe ?Revue française de pédagogie, (211), 87‑101. https://doi.org/10.4000/rfp.10534
La recherche des déterminants de la réussite scolaire des élèves et de leur parcours d’orientation constitue une préoccupation majeure des chercheurs en éducation. Alors que de nombreuses variables sont explorées et analysées pour mieux comprendre les trajectoires des élèves, certaines d’entre elles restent peu étudiées. Parmi ces dernières figurent certaines caractéristiques de l’enseignant et les compétences psychosociales des élèves. L’objet de cet article est de mettre en relation de façon empirique ces deux types de variables (profil interactionnel de l’enseignant et compétences psychosociales développées chez les élèves). L’intérêt de la démarche repose sur une analyse exploratoire confirmatoire et permet de dégager des pistes de réflexion pour une meilleure compréhension de la réussite scolaire des élèves.

Rollin, B. (2022). Objectifs, forces et faiblesses des open-badges dans l’enseignement supérieur. Enseignement & Apprentissages, (5), 3‑15. Consulté à l’adresse https://web.umons.ac.be/app/uploads/sites/103/2022/10/EA_05_octobre2022_online.pdf
Dans ce numéro, vous trouverez une première revue francophone de littérature scientifique à propos des open- badges initiée par Bastien Rollin. Ce travail a été réalisé dans le cadre de sa thèse portant sur ce nouvel objet digital. Il s’intéressera notamment aux forces et aux faiblesses actuelles, issues de la littérature scientifique, de l’intégration de cet outil numérique au sein des établissements de formation de l’enseignement supérieur. Afin de mieux comprendre comment l’open-badge pourrait être mis en place dans ce contexte, il proposera également une analyse portant sur trois initiatives de badges numériques dans nos universités francophones : à l’université de Caen, à l’université de Mons, et enfin à l’université de Bourgogne Franche-Comté.

Rollin, B. (2023). L’open-badge comme outil au service de la reconnaissance des compétences transversales : le point de vue des étudiant·es de l’enseignement supérieur. L’Orientation scolaire et professionnelle, 52(1), 145‑168. https://doi.org/10.4000/osp.17206
La mondialisation ou encore l’importance grandissante des technologies de l’information et de la communication ont profondément transformé nos sociétés. De plus, la récente crise sanitaire a renforcé l’incertitude autour d’un monde en perpétuelle évolution. Les organisations internationales insistent sur la nécessité d’investir dans l’orientation scolaire et professionnelle en mettant en avant la transformation numérique comme l’une des pistes à suivre. Ainsi, certaines certifications numériques tendent à prendre de plus en plus d’importance, notamment pour répondre à la demande de reconnaissance des compétences transversales. C’est le cas des open-badges au sein des universités francophones. Pourtant l’intérêt pour un tel outil digital reste mal documenté. À partir d’une méthode quantitative, cet article propose donc de revenir sur l’intérêt des étudiant·es de l’enseignement supérieur pour ce nouvel outil numérique. Notre analyse révèle que certaines caractéristiques, comme la motivation des étudiant·es, leur choix de filière d’études ou encore leur rapport aux expériences extracurriculaires, influencent leur niveau d’intérêt.

Tavant, D. (2020). Évaluer le rôle de l’enseignant dans le niveau de développement des compétences non académiques des élèves à l’école primaire. e-JIREF, 6(2), 23‑44. Consulté à l’adresse http://journal.admee.org/index.php/ejiref/article/view/256
Eu égard à la prégnance de l’effet des pratiques enseignantes sur le parcours scolaire de l’élève (Bressoux, 1994, 2001 ; Hanushek, 2002, 2014), cet article cherche à mesurer l’impact des caractéristiques de l’enseignant sur le niveau de développement chez les élèves de compétences non académiques qui pourraient constituer des variables médiatrices et influer à terme sur la réussite des élèves. Six compétences non académiques sont retenues dans cette recherche : la coopération, l’empathie, la maîtrise de soi, l’anxiété, l’estime de soi et l’internalité. A partir d’un échantillon constitué de 623 élèves et de 26 enseignants d’écoles primaires françaises, nous avons évalué le profil des enseignants (perceptions des élèves) qui favorisent les compétences non académiques (perception des élèves). Les résultats montrent que l’empathie de l’enseignant perçue par les élèves a un effet positif sur l’empathie, la coopération et l’internalité de l’élève. A l’inverse, la réprimande joue négativement sur la maîtrise de soi et contribue à l’augmentation de l’anxiété chez l’élève. L’insatisfaction de l’enseignant perçue par l’élève a un impact négatif sur l’estime de soi de celui-ci. La proximité de l’enseignant lors des interactions avec les élèves a un impact positif et très significatif sur le niveau de développement de compétences non académiques – coopération, maîtrise de soi, empathie, estime de soi et internalité.

Vilches, O. (2021). Évaluation du dispositif garantie jeunes : quels effets sur le développement de compétences non académiques des bénéficiaires ?e-JIREF, 7(3), 73‑93. https://doi.org/10.48782/e-jiref-7-3-73
Depuis sa généralisation en janvier 2017, la Garantie jeunes (GJ) accompagne de manière intensive les jeunes NEET vers l’emploi ou la formation. Alors même que plusieurs évaluations ont été menées sur ce dispositif, cet article cherche à mesurer les effets du dispositif GJ sur l’insertion en formation ou professionnelle, mais également sur le développement de compétences non académiques par les bénéficiaires. Notre recherche s’inscrit dans le cadre d’une convention CIFRE avec la Mission locale Nevers Sud-Nivernais. À partir d’une méthode longitudinale qualitative, nous avons recueilli au total cinquante-cinq entretiens semi-directifs auprès de bénéficiaires de l’accompagnement. Ces entretiens ont été complétés par une vingtaine de journées d’observation directe et participante durant des ateliers collectifs. Ainsi, notre analyse s’inscrit dans une démarche sociologique et entend comprendre les parcours et aspirations des jeunes après un an d’accompagnement. Nos résultats principaux montrent que l’insertion professionnelle et sociale de nos enquêtés s’améliorent à l’issue du dispositif, mais qu’il faut nuancer cet aspect. En effet, notre recherche a permis d’identifier des jeunes pour qui la GJ est une étape de transition, un tremplin, mais également des jeunes pour lesquels elle ne permet pas d’améliorer leur situation socioprofessionnelle initiale, même si dans tous les cas, les jeunes ont développé des soft skills.

Vilches, O. (2022). Évaluer la perception des compétences non académiques par les recruteurs : utilisation de la méthode des vignettes. e-JIREF, 8(3), 117‑140. https://doi.org/10.48782/zrkn5973
Alors même que le processus d’embauche repose à la fois sur des critères objectifs et plus subjectifs, la littérature montre que les recruteurs accordent de plus en plus d’importance aux soft skills. Cet article propose d’interroger les perceptions des recruteurs vis-à-vis de ce type de compétences chez les jeunes peu qualifiés. À partir d’une méthodologie quantitative, et plus particulièrement la méthode des vignettes, nous cherchons à mettre en évidence les préférences des recruteurs en leur demandant d’évaluer la probabilité d’embauche pour chaque CV présenté. Au total, ce sont 174 recruteurs qui ont participé à notre enquête, ce qui correspond à 1392 CV évalués. Nos résultats principaux démontrent un intérêt pour les compétences non académiques, et un signal positif de la communication, de l’autonomie, du travail d’équipe et du sens des responsabilités lorsqu’elles sont mentionnées sur le CV.§

Vilches, O. (2023). Les compétences sociales à l’aune des bénéficiaires de la Garantie jeunes et des recruteurs potentiels. Formation Emploi. Revue française de sciences sociales, (162), 27‑51. https://doi.org/10.4000/formationemploi.11606
Cet article s’intéresse aux effets directs et indirects, en termes d’insertion professionnelle et sociale, de la Garantie jeunes, en considérant également le développement des compétences sociales de ses bénéficiaires. Il s’appuie sur une méthode longitudinale qualitative auprès des bénéficiaires du dispositif, avec 55 entretiens semi-directifs. Ainsi, 174 recruteurs ont été interrogés par le biais d’une méthode quantitative, la méthode des vignettes. Les effets de la Garantie jeunes varient selon les catégories de jeunes identifiées, à la fois sur l’insertion professionnelle et sociale, mais également sur les soft skills des bénéficiaires. Pour les jeunes, la Garantie jeunes représente ainsi une transition, un tremplin, ou un arrêt momentané. Parallèlement, ces compétences apparaissent comme un signal positif lorsqu’elles sont mentionnées sur le CV.

Vilches, O. (2025). L’expérience des « décrocheurs » de la Garantie jeunes : quelles spécificités dans leurs parcours ?L’Orientation scolaire et professionnelle, 54(1), 311‑332. https://doi.org/10.4000/13j6i
Cet article s’intéresse aux parcours des bénéficiaires de la Garantie jeunes et plus particulièrement aux spécificités des bénéficiaires ayant décroché à l’école. À partir d’une enquête longitudinale qualitative menée en trois temps, cet article propose de mettre en évidence les spécificités des « décrocheurs » au regard des autres jeunes. Il mobilise 55 entretiens semi-directifs, correspondant à 23 enquêtés, dont six qui sont considérés comme des « décrocheurs scolaires ». Nos analyses révèlent notamment que ces jeunes, aux multiples facteurs de vulnérabilité, parviennent à raccrocher à ce dispositif d’insertion et tirer profit de celui-ci, même si leur insertion socioprofessionnelle n’est pas optimale à la fin de la Garantie jeunes.

Ouvrages scientifiques :

Giret, J.-F., & Morlaix, S. (Éd.). (2016). Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels. Dijon: Éditions Universitaires de Dijon.
L’approche par « compétences » fait l’objet de nombreux débats dans le système éducatif français. C’est sans doute la préoccupation centrale des politiques actuelles d’éducation et de formation. Si les compétences académiques et professionnelles commencent à être bien référencées, de nombreuses questions se posent en termes de compétences sociales et non académiques qui semblent pourtant déterminantes dans la réussite scolaire et professionnelle. Comment les mesure-t-on ? L’école peut-elle et doit-elle les enseigner ? Peuvent-elles faciliter l’apprentissage d’autres compétences ? Comment influencent-elles les trajectoires professionnelles des jeunes à la sortie du système éducatif ? À partir de différents terrains de recherche dans les écoles, à l’université, sur le marché du travail, cet ouvrage se propose d’apporter des éléments de réponse à ces questions.

Chapitres d’ouvrages scientifiques :

Bourdon, J. (2016). Les compétences ressenties et décrites par les ingénieurs diplômés en France, une analyse des enquêtes IESF. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 113‑133). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Danner, M. (2016). Enjeux et limites d’une auto-évaluation des compétences par les jeunes diplômés : le cas des écoles d’art. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 91‑112). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Duru-Bellat, M. (2016). Préface. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 9‑13). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Érard, C., & Louveau, C. (2016). Compétiteurs mais pas toujours … cas d’étudiant-e-s en réussite en STAPS. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 75‑90). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Giret, J.-F. (2016). Introduction. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 15‑19). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Giret, J.-F., Le Mener, M., Morlaix, S., & Souhait, M. (2016). Comment évaluer les compétences non académiques acquises en formation ? Quelques réflexions de méthodologie à partir de l’évaluation d’un dispositif innovant. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 135‑149). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Morlaix, S. (2016). Les compétences sociales : quels apports dans la compréhension des différences de réussite à l’école primaire ? In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 21‑37). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Morlaix, S. (2021). La prise en compte du concept de « compétences » non académiques » : du système de formation au marché du travail ? In P. Guibert, Manuel de sciences de l’éducation et de la formation (p. 237‑246). Consulté à l’adresse https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03254786

Morlaix, S. (2025). Quels liens établir entre compétences non académiques et parcours scolaire et professionnel des jeunes aujourd’hui ? In J.-F. Chesné & J. Creton, Conférence de consensus : nouveaux savoirs et nouvelles compétences des jeunes : quelle construction dans et hors de l’école? : note des experts (p. 223‑235). Consulté à l’adresse https://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2025/03/Cnesco_CC-savoirs-competences_Notes-experts.pdf

Morlaix, S., Berthaud, J., Dirani, A., & Fanchini, A. (2016). Conclusion. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 151‑153). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Poirier, T. (2016). Développer les compétences non académiques dans l’enseignement supérieur : les enseignements de quelques initiatives dans différents pays. In J.-F. Giret & S. Morlaix, Les compétences sociales et non académiques dans les parcours scolaires et professionnels (p. 57‑73). Dijon: Editions Universitaires de Dijon.

Vilches, O. (2021). Les processus d’auto-sélection : le cas de la Garantie jeunes. In M. Blanchard, G. Boudesseul, T. Couppié, D. Épiphane, J.-F. Giret, P. Lemistre, … P. Werquin, Sélections, du système éducatif au marché du travail : XXVIèmes journées du longitudinal, Toulouse, 12-13 novembre 2020 (p. 669‑680). Consulté à l’adresse https://www.cereq.fr/sites/default/files/2021-02/49-Les%20processus%20d%E2%80%99auto-s%C3%A9lection%20%20le%20cas%20de%20la%20Garantie%20jeunes.pdf
Cette communication s’intéresse à l’auto-sélection des bénéficiaires du dispositif Garantie jeunes. L’originalité de notre recherche tient à la notion de compétences sociales puisque l’on suppose que le jeune va mobiliser un certain nombre d’entre elles à l’entrée du dispositif puis tout au long de celui-ci. En effet, nos résultats démontrent que la façon dont le dispositif est appréhendé par les bénéficiaires dépend en partie de ces compétences mais aussi du parcours antérieur, à la fois scolaire et professionnel.

Thèses :

Barouni, M. (2016). Contributions à l’étude des rendements de l’éducation. Le cas tunisien (Thèse de doctorat en Sciences économiques, Université de Bourgogne). Consulté à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01447245/document
La Tunisie a connu une forte hausse des poursuites d’études dans l’enseignement supérieur ces vingt dernières années. Les réformes adoptées, imposées par cette augmentation sensible des effectifs étudiants, ont conduit à une augmentation du nombre des établissements de l’enseignement supérieur et notamment des universités. Un des enjeux de la Tunisie et de plusieurs pays africains est l’amélioration de l’efficacité du système éducatif afin de favoriser l’insertion professionnelle. Cette thèse, composée de trois chapitres, se propose de s’interroger sur cette efficacité à partir d’une approche économique des rendements de l’éducation sur le marché du travail. Le premier chapitre propose une analyse générale des rendements privés de l’éducation et notamment de l’enseignement supérieur dans le contexte des pays africains. Il souligne la forte hétérogénéité de ces rendements entre les pays, notamment lorsque l’on prend en compte le taux d’emploi. Le deuxième chapitre se centre sur l’effet établissement sur le rendement de l’enseignement supérieur tunisien sur le marché du travail. Les résultats empiriques suggèrent l’existence d’un effet de l’établissement fréquenté sur le salaire des diplômés. La sélectivité des établissements et la qualification des enseignements universitaires semblent affecter la rémunération des diplômés. Le troisième chapitre se focalise sur l’évaluation d’une réforme des curricula de l’enseignement supérieur fournissant une éducation à l’entrepreneuriat dans les universités tunisiennes. Cette recherche, qui repose sur l’affectation aléatoire de l’intervention pour mesurer son impact sur les résultats sur le marché du travail ainsi que sur les compétences techniques et les compétences non cognitives des étudiants universitaire, souligne l’intérêt que peut avoir ce type de programme.

Engels, C. (2015). L’utilisation du médiateur ludique pour favoriser le développement des compétences non-académiques en formation supérieure: le cas du TD d’anglais en formation d’ergothérapie (Thèse de doctorat en Sciences de l’éducation, Université de Bourgogne). Consulté à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01227932/document
L’approche par les compétences, de plus en plus utilisée dans les curriculums en France, suscite des remaniements pédagogiques. Ceci amène à s’interroger sur quoi enseigner, et comment enseigner. En particulier, les caractéristiques de la génération Y, notamment le fait que cette génération appréhende l’éducation et la formation comme un bien de consommation, ne s’investissant que s’ils y voient des retombées personnéelles immédiates, amène à investir des formes de pédagogies innovantes, afin de susciter l’intérêt et l’engagement de ces étudiants. Parallèlement à cela, les travaux sur les compétences non académiques, ou soft skills, montrant l’importance de ces compétences pour la réussite des individus, encouragent à davantage inclure les compétences non académiques dans les enseignements. La recherche proposée dans cette thèse, vise à évaluer en quoi l’utilisation d’un médiateur ludique pourrait favoriser le développement des compétences non académiques des étudiants en formation supérieure.La recherche menée s’est intéressée plus spécifiquement à des étudiants en formation d’ergothérapie, suivant des TD d’anglais. Pour tenter de répondre à cette problématique, une enquête principalement qualitative, a été menée sur deux ans, auprès d’une centaine d’étudiants en troisième année d’ergothérapie. Ceci a été complété par des enquêtes de plus petite envergure, auprès d’étudiants en ergothérapie n’ayant pas utilisé cette approche dans leur parcours, auprès d’étudiants en médecine ayant eu l’occasion de tester cette approche sur un TD, et auprès d’enseignants d’anglais en formation d’ergothérapie. Les résultats obtenus, semblent montrer que l’approche ludique -prenant en compte l’ensemble de l’environnement d’apprentissage de l’étudiant- favoriserait le développement de certaines compétences non académiques des étudiants, grâce au fait que cela favorise leur engagement dans leur apprentissage.

Fanchini, A. (2016). Les compétences sociales et la réussite scolaire des élèves de cycle III. L’effet de l’accompagnement scolaire (Thèse de doctorat en Sciences de l’éducation, Université de Bourgogne). Consulté à l’adresse https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01380965/document
Les différences de réussite à l’école primaire traditionnellement étudiées par les chercheurs en Éducation, peuvent être analysées à la lumière des compétences et plus particulièrement des compétences sociales. Champ théorique encore en construction, les compétences sociales deviennent tout de même un « incontournable » pour les acteurs du système éducatif et dans la recherche en Sciences de l’Éducation. Par une approche pluridisciplinaire, cette thèse propose d’interroger le lien entre les compétences sociales et la réussite scolaire des élèves, en prenant en compte des facteurs liés à leurs divers cadres de socialisation (famille, école, extra-scolaire). Un outil de mesure validé des compétences sociales de 855 élèves de cycle III permet de comprendre tout d’abord que les compétences sociales interindividuelles et intra-individuelles exercent un effet sur la réussite scolaire des élèves. Les résultats empiriques montrent également que les compétences sociales évoluent dans le temps et sont déterminées par les caractéristiques individuelles des élèves ainsi que par leurs niveaux d’image de soi, de rapport à l’école et de névrosisme. Enfin, est testé l’effet de l’accompagnement scolaire sur le développement des compétences sociales et le dispositif auquel participent certains élèves de l’échantillon, tend à se conformer aux attentes de compétitivité de l’institution scolaire, tout en n’encourageant pas l’ouverture aux autres et sur le monde des élèves bénéficiaires.

Moreno, D. (2023). Compétences non académiques des élèves et jugement professoral : quels effets sur l’orientation des élèves en fin de troisième ? (Thèse de Sciences de l’éducation, Université Bourgogne Franche-Comté). Consulté à l’adresse https://shs.hal.science/tel-04193573v1/document
Ce travail prend appui sur tout un corpus de travaux portant sur les compétences non académiques (Duru-Bellat, 2015; Fanchini, 2016; Giret, 2015; Giret & Morlaix, 2016; Morlaix, 2015) et sur le jugement professoral (Dechamboux, 2013; Dépret & Filisetti, 2001; Glevarec, 2019; Lafortune & Allal, 2008; Merle, 1996; Mottier Lopez & Allal, 2010) d’une part, puis sur l’orientation des élèves d’autres part (Duru-Bellat & Mingat, 1988; Duru-Bellat & Perretier, 2007; André, 2012). Trois grands axes de CNA, relevés dans la littérature scientifique, apparaissent incontournables. Il s’agit des compétences : I) Relationnelles (Camus, 2011, 2012; Persais, 2004) ; II) Émotionnelles (Gendron, 2006, 2007, 2010; Gibb, 2014) ; III) Vocationnelles (Bréhaut & Demeuse, 2016; Canzittu & Demeuse, 2017; Demeuse et al., 2010). Le but de ce travail est de décrire les effets des compétences non académiques (CNA) sur l’orientation.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬ Ces CNA, développées par les collégiens en classe de troisième, sont abordées du point de vue du jugement professoral (évaluation) et, dans le même temps, au regard de la perception que se fait l’élève de son identité scolaire (autoévaluation). Fondé sur un échantillon de 1286 élèves, 55 professeurs principaux, répartis dans deux académies, nous avons mis à jour (1) l’impact des caractéristiques de l’élève, tant objectives que subjectives sur le jugement professoral. (2) l’impact des caractéristiques de l’élève sur ses CNA. De là (3) les effets du jugement professoral sur les CNA. Enfin, (4) les effets des CNA de l’élève sur la proposition d’orientation (PP) et sur le choix d’orientation (élève).§

Nohu, N. (2022). Développement des compétences non académiques à l’université : quel(s) impact(s) sur l’employabilité des diplômés de master ? (Thèse de doctorat de Sciences de l’Éducation et de la Formation, Université Bourgogne Franche-Comté). Consulté à l’adresse https://theses.hal.science/tel-04067244/document
Le marché du travail a traversé des changements nécessitant de la part des entreprises qu’elles s’adaptent à l’internationalisation ainsi qu’à l’essor des nouvelles technologies et à la place du digital. Les recruteurs attendent de leurs futurs employés qu’ils soient capables d’évoluer au rythme de ces mutations du marché. L’insertion des jeunes diplômés est donc conditionnée par des critères nouveaux dont l’acquisition de compétences dites non académiques. Ces compétences non académiques renvoient à un ensemble de compétences qui se rapprochent davantage de savoir-être et moins de savoirs théoriques. Elles dépendent de la capacité des individus à gérer leurs émotions et à réagir avec les autres et ne sont pas spécifiques à une discipline ou à un emploi. Sur la base d’un échantillon de 852 diplômés de master de l’université, nous avons questionné le rôle des compétences non académiques sur l’employabilité des diplômés de master interrogés 9 à 12 mois après l’obtention de leur diplôme. Ce travail se décompose en trois temps. Dans un premier temps, il est question de vérifier si l’université développe des compétences non académiques Dans un second temps, les compétences non académiques développées en formation ont été comparées à celles utilisées en emploi. Enfin, le rôle des compétences sur l’employabilité est abordé dans un troisième temps. L’employabilité est analysée sur la base de trois critères ; la capacité de trouver un premier emploi, la capacité à conserver son emploi et la capacité à retrouver un emploi si nécessaire. A ces critères s’ajoute la nécessité d’occuper un emploi de qualité, c’est-à-dire ne pas être déclassé au niveau salarial ou professionnel. Les analyses mettent en lumière des résultats quant au rôle de l’université qui participent au développement des compétences non académiques. Par ailleurs, ces compétences développées en formation correspondent une majeure partie aux compétences utilisées en emploi. Enfin, il a été démontré l’existence d’un effet de certaines compétences non académiques sur la probabilité de trouver et de conserver un emploi. Certaines compétences vont influencer la qualité de l’emploi occupé, notamment sur l’emploi de niveau cadre, à durée indéterminée ainsi que sur le salaire.

Tavant, D. (2021). Les compétences psychosociales des élèves dans le premier degré : analyse de leurs relations avec les pratiques enseignantes et la réussite des élèves (Thèse de doctorat en sciences de l’éducation, Université de Bourgogne). Consulté à l’adresse https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03555125/document

Vilches, O. (2022). Le dispositif Garantie jeunes : une analyse des effets directs et indirects sur ses bénéficiaires. Prise en compte des compétences non académiques des jeunes (Thèse de doctorat en Sciences de l’éducation, Université de Bourgogne Franche-Comté). Consulté à l’adresse https://u-bourgogne.hal.science/tel-03933552/file/22101.pdf
L’évaluation du dispositif Garantie jeunes a donné lieu à trois principaux rapports (Farvaque et al., 2016 ; Loison-Leruste et al., 2016 ; Gaini et al., 2018). Dans le cadre de cette thèse, nous cherchons à savoir si ce dispositif a un effet sur l’insertion professionnelle et sociale de ses bénéficiaires, qui transite par l’acquisition de compétences non académiques. A partir d’une méthode d’enquête mixte, nous nous sommes à la fois intéressés aux jeunes et aux recruteurs susceptibles de les embaucher. D’un côté, notre approche longitudinale qualitative repose sur cinquante-cinq entretiens semi-directifs menés en trois temps avec les bénéficiaires du dispositif. D’un autre, notre approche quantitative, qui s’appuie sur la méthode des vignettes, est fondée sur un échantillon de cent-soixante-quatorze recruteurs. Premièrement, nos résultats principaux montrent que la GJ a un effet direct sur l’insertion professionnelle et sociale mais également sur les compétences non académiques, même si celui-ci reste à nuancer. Par ailleurs, l’effet indirect sur l’insertion, qui transite par les soft skills, ne concerne pas l’ensemble de nos enquêtés. Ainsi, il est avéré chez les jeunes qui ont perçu le dispositif comme un tremplin, mais également ceux pour qui la GJ n’a pas permis de changer leur situation initiale. Deuxièmement, nous remarquons que les recruteurs considèrent les soft skills comme importantes et que le dispositif GJ agit positivement au moment du recrutement pour ses bénéficiaires.

Mémoires de Master Recherche :

Daval, A. (2021). Les effets des masters en alternance sur le développement des compétences et des liens sociaux des étudiants : le cas de l’IAE de Dijon (Mémoire de recherche Master Sciences de l’éducation parcours Expertise Sociologique et Economique en Education, Université de Bourgogne).
Ce mémoire s’intéresse à des formations en alternance dans des masters de l’institut d’administration des entreprises de Dijon. Depuis quelques années, les mondes de la formation et du travail se sont investis dans l’approche par compétences. La collaboration entre l’entreprise et l’université entraîne la renaissance de l’alternance grâce à de nouvelles pédagogies : expérience apprenante, approche par compétences, professionnalisation, validation des acquis de l’expérience, etc. La recherche que nous menons tente de déterminer l’influence de l’institut d’administration des entreprises de Dijon dans l’accroissement des relations sociales et des liens sociaux des alternants. Nous identifions les compétences développées par les étudiants grâce aux spécificités de l’alternance et aux diverses méthodes pédagogiques. La question de recherche est la suivante : Quels sont les effets des masters en alternance au sein de l’IAE de Dijon sur le développement des compétences et des liens sociaux des étudiants ? Afin de répondre au mieux à cette question, une enquête qualitative par entretiens semi-directifs est mise en oeuvre dans le but de colliger les récits des participants et de saisir leurs perceptions sur leurs expériences professionnelles et universitaires. Quatorze anciens alternants issus de quatre masters de l’IAE de Dijon constituent notre échantillon. L’analyse de leurs propos nous permet d’exprimer nos résultats selon les objectifs fixés. Ainsi, l’IAE de Dijon donne accès à un capital social aux alternants grâce à des réseaux de professionnels (associations, groupes d’anciens diplômés, partenariats). Néanmoins, ce capital social varie en fonction des masters et de l’investissement alloué au maintien des relations sociales. Grâce à l’alternance et selon leur cursus de formation, les étudiants développent des compétences et des connaissances diverses. La sphère académique favorise davantage le développement de compétences spécifiques. La sphère professionnelle, quant à elle, contribue au développement des pratiques professionnelles et des compétences de savoir-être des alternants. Certaines formations en alternance ont la particularité de proposer une pédagogique basée sur la remise en question et la prise de distance vis-à-vis de l’expérience professionnelle de l’apprenant. Les méthodes pédagogiques appliquées rendent l’alternant capable de développer une compétence de réflexivité.

Rumel, P. (2020). D’où viennent les compétences sociales ? Comparaison internationale des déterminants des compétences sociales chez l’adulte âgé de 18 à 30 ans : le cas de l’Angleterre, de la Corée du Sud, de la Finlande et de la France (Mémoire de Master 2 ESE (Expertise Socio-Économique en Éducation), Université de Bourgogne).

Tavant, M. (2019). Le parcours citoyen à l’école primaire et au collège : quels effets sur les élèves ? (Mémoire de Master 2 Sciences de l’éducation).

Rapports :

Berthaud, J., Érard, C., Giret, J.-F., Guégnard, C., Morlaix, S., & Perret, C. (2018). Regards croisés sur les conditions de réussite dans l’enseignement supérieur français (p. 94) [CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire)].
Ce rapport se propose d’apporter des éclairages nouveaux sur les facteurs individuels favorables à la réussite à l’université, mais également sur des facteurs plus institutionnels, liés à l’environnement d’études, aux relations entre étudiants, à la pédagogie. Il  propose des synthèses de la littérature scientifique, dont une partie s’appuie sur les travaux empiriques menés au sein de l’IREDU. Ce travail est constitué de sept notes qui peuvent se lire de manière indépendante mais qui proposent néanmoins une analyse complémentaire des conditions de réussite dans l’enseignement supérieur. La première note (Sophie Morlaix et Julien Berthaud) propose un panorama des conditions de réussite, en analysant les effets de compétences non académiques développées par les étudiants. L’effet de ces compétences non académiques peut également être étudié à l’aune de l’intégration sociale des étudiants à l’université, elle-même facteur de réussite, comme le propose ensuite Julien Berthaud. La troisième note (Jean-François Giret) porte sur les conditions de vie, le travail salarié des étudiants et la réussite, et interroge les conditions dans lesquelles ce travail salarié peut être bénéfique pour la réussite et le parcours professionnel des étudiants. La quatrième note se focalise sur une population d’étudiants en particulier, les bacheliers professionnels et les conditions de leur réussite dans l’enseignement supérieur (Christine Guégnard, Carine Érard). Les trois notes qui suivent concernent des facteurs plus  » organisationnels  » de la réussite à l’université. Dans la cinquième note, Sophie Morlaix interroge le rôle des pratiques pédagogiques universitaires comme facteur susceptible d’agir sur la réussite à l’université. Cathy Perret, dans une sixième note, questionne l’efficacité de certains dispositifs spécifiques qui sont supposés favorisés la réussite de tous les étudiants et surtout des étudiants les plus en difficultés. Enfin, le rapport se termine par une septième note portant sur les effets de sites sur la réussite étudiante (Christine Guégnard, Carine Érard).

Hernandez, L. (2015). Les compétences sociales : enjeux conceptuels, méthodologiques et pratiques (p. 119) [Rapport Talent Campus – IREDU].
Ce document comprend quatre chapitres. Le premier est consacré à une réflexion théorique et épistémologique sur la notion de compétences sociales et les enjeux qu’elle soulève. Dans un deuxième chapitre, nous nous centrerons sur la mesure de cette notion dans le domaine scolaire et professionnel à partir d’une recension et une analyse des différents outils existants. Une analyse de programmes visant à améliorer l’insertion professionnelle des jeunes par l’intermédiaire du développement des compétences sociales sera réalisée dans un troisième chapitre. Enfin, le quatrième chapitre aura une visée plus applicative puisque nous proposerons des pistes de réflexions et d’actions pour développer les dispositifs, leur efficacité et leur évaluation.

Autres documents :

Charousset, P., Monnet, M., & Souidi, Y. (2023). Ségrégation sociale en milieu scolaire : appréhender ses causes et déterminer ses effets. Consulté à l’adresse https://www.education.gouv.fr/media/159000/download

Morlaix, S. (2015). Les compétences sociales : quels apports dans la compréhension des différences de réussite à l’école primaire ? Consulté à l’adresse http://iredu.u-bourgogne.fr/images/stories/Documents/Publications_iredu/documents_travail_iredu/DT_2015-2.pdf
Ce projet de recherche vise à proposer une mesure et une définition a posteriori de compétences dites sociales à l’école primaire, et à montrer l’intérêt de la prise en compte de ces compétences transversales aux apprentissages dans l’explication des différences de réussite entre élèves. Il repose sur une approche pluri-disciplinaire, permettant d’affiner les outils aussi bien conceptuels que méthodologiques servant à définir et à opérationnaliser les compétences sociales. En ce sens il mobilise des concepts ou des méthodologies empruntés à des disciplines variées (économie, sociologie, psychologie), mais dont la préoccupation commune repose sur une meilleure compréhension de la variabilité des acquisitions scolaires. Ce projet se décomposera en plusieurs points : il permettra dans un premier temps d’établir une typologie de ces compétences sociales, il proposera par la suite une mesure empirique de ces différents types de compétences sociales par des modèles économétriques appropriés, et s’attachera dans une dernière étape à mesurer leur impact sur la réussite scolaire en fin d’école primaire.

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