Appel à contributions du Colloque du RUMEF « Évaluer et professionnaliser ; horizons indépassables des métiers de la formation à l’université ? »

Le Colloque du RUMEF se tiendra à l’université de Rouen Normandie (campus Mont Saint-Aignan) du 1er au 3 décembre 2025.
Les propositions sont attendues pour le 23 août 2025.

Toutes les informations sont à retrouver sur https://rumef2025.sciencesconf.org/?lang=fr

Le Vème colloque du Réseau des Universités préparation aux Métiers de la Formation (RUMEF) intitulé « Évaluer et professionnaliser : horizons indépassables des métiers de la formation à l’université ? » s’articule autour de quatre axes majeurs: l’actualité des métiers de la formation à l’université, les dispositifs pour l’évolution professionnelle et la professionnalisation, l’évaluation des conceptions et des pratiques d’accompagnement à la professionnalisation et, enfin, la professionnalisation de l’offre de formation

Evaluer et professionnaliser : horizons indépassables des métiers de la formation à l’université ?

Au fil du temps, les progrès technologiques et les évolutions politiques et économiques impulsent des changements dans la manière de travailler (Perreau et Wittorski, 2023; Labbé et Champy-Remoussenard, 2013). La professionnalisation en tant que champ de pratique relève d’un vaste mouvement d’ensemble qui accompagne un resserrement des liens entre le monde du travail et les institutions de formation. Elle suscite une évolution des représentations sur les mutations de l’activité ainsi que sur les modalités de formation (Jorro, 2014).

Au sein de l’université, la professionnalisation a non seulement un effet sur l’offre de formation, sa modularisation, son hybridation, mais elle oblige aussi à des recompositions pédagogiques et les enseignants à revoir leurs pratiques professionnelles. Pourtant, la professionnalisation ne règle pas pour autant certaines difficultés, comme celles qui confrontent l’université à «  l’insaisissable demande du système productif » (Maillard, 2012) ou à « l’introuvable relation formation-emploi » (Tanguy, 1986). Les transformations en cours, montrent aussi leurs limites, le postulat adéquationnoniste d’une université qui répondrait aux demandes du marché du travail constitue une promesse semble-t-il intenable. Malgré ces limites, l’université cherche à se transformer afin de mieux répondre aux attentes sociétales et sociales, elle veille aux habilitations de diplômes professionnels, à l’inscription de son offre de formation au répertoire national des certifications professionnelles, aux dimensions juridiques et socioprofessionnelles des conventions de stage, au développement des contrats de professionnalisation et d’alternance en son sein, etc.

C’est pourquoi, le RUMEF (Réseau des Universités préparant aux Métiers de la Formation), par ce colloque, a pour ambition de questionner les effets produits des diverses pratiques de professionnalisation dans l’enseignement supérieur (Lavielle-Gutnik et Verquin Savarieau, 2022) et notamment d’interroger les pratiques d’évaluation ou de mesure de la professionnalisation. Dans cet objectif, nous proposons d’interroger à la fois les moyens, activités et objectifs  mis en œuvre, mais aussi les manières de mettre au jour les effets produits dans le champ de l’enseignement ou de la formation professionnelle également en pleine mutation.

Les propositions de communications pourront prendre appui sur différents contextes : universités mais pas seulement. Il pourra s’agir d’organismes de formation, de structures d’insertion, d’accompagnement, des entreprises, du monde associatif, c’est-à-dire de tous les environnements formels, non formels et informels, où l’on se professionnalise. Elles présenteront aussi bien des travaux de recherche que des pratiques de formation et pourront émaner aussi bien de chercheurs et d’enseignants-chercheurs de diverses disciplines que de professionnels du champ de la formation et de l’insertion.

I. Métiers de la formation à l’université, de quelles formations parlons-nous ? Quels métiers à ce jour ? 

Pouvons-nous redéfinir les contours des métiers de la formation, en lien avec l’évolution de la société et plus particulièrement, les grandes tendances marquées par les réformes de la formation professionnelle continue (individualisation, approches par compétences, référentialisation, employabilité, micro-certifications, hybridation, démarche qualité, etc.) ? Quelles formations proposées à ce jour, pour quels professionnels formés ? Que savons-nous des professionnels qui les préparent à l’exercice du métier ? Quelle reconnaissance de ces métiers ? Observe-t-on des tensions dans les métiers de la formation et sur quelles dimensions ?  Quelles évolutions des contenus et des modalités d’assiduité des formations dispensées ? L’expérience acquise par les ingénieurs et conseillers en formation témoignent d’une transformation réelle des attendus de la formation et notamment dans ses indicateurs de mesure : employabilité, insertion professionnelle, professionnalisation aux métiers visés qui constituent des enjeux forts de la qualité d’une offre de formation. Quelles préconisations des conseils de perfectionnement à destination des universités, afin d’accompagner la professionnalisation de l’offre de formation ?  

II. Dispositifs pour l’évolution professionnelle : les pratiques du conseil dans les parcours de vie et/ou professionnels

La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) issue de la Loi de Modernisation Sociale du 17 janvier 2002, est l’un des deux moyens d’obtenir un diplôme, en valorisant les savoirs et savoir-faire d’expérience, acquis à partir de la pratique professionnelle. Comment la VAE est-elle mise en œuvre à présent dans les universités et quelle reconnaissance de la professionnalisation déjà existante ? Quels rapprochements entre travail et formation et développement des formes de reconnaissance ? Face à la diversification et complexification des parcours professionnels, comment accompagner la relecture des acquisitions réalisées transposables dans d’autres secteurs d’activités ? Derrière l’idée de la nécessité de recourir aux compétences d’un « architecte accompagnateurs de parcours », quel apprentissage et reconnaissance du conseil en formation ? Quel nouveau parcours individuel de certification ? Quel avenir des pratiques de conseil face à l’émergence de l’intelligence artificielle ? Les pratiques de micro-certifications qui voient le jour, constituent-elles une nouvelle manière d’enrichir sa professionnalisation professionnelle ?

III. Evaluation des conceptions et pratiques d’accompagnement à la professionnalisation

En quoi consiste l’accompagnement d’une personne dans un processus d’apprentissage ou le développement de sa professionnalisation ? Comment accompagne-t-on l’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST), quels freins, quels bénéfices ? Quels acteurs contribuent à ces pratiques d’accompagnement ? Quelles pratiques de l’alternance intégrative ou autres ? Quelles nouvelles voies de professionnalisation basées sur les formes d’accompagnement en lien avec la digitalisation de l’offre de formation ? Quelle méthodologie de recherche pour saisir la professionnalisation en cours de formation ?

IV. La professionnalisation de l’offre de formation ?

 Quels sont les effets du développement de la multiplication des stages en formation continue des adultes ou « stagification » (Denoux, Maubant & Triby, 2014) ? Quelles modalités d’accompagnement du stage en formation continue des adultes ? Quels effets recherchés de l’accompagnement du stage en formation continue des adultes ? Une forme de professionnalisation en résulte-t-elle nécessairement ? Quelle professionnalisation de l’offre de formation des universités à partir de l’intégration des stages ? Quel développement professionnel pour les étudiants en formation initiale ? Quelle valeur accordée à l’université aux pratiques des stages par rapport à la pratique de la recherche ? Quel continuum de formation, entre la formation initiale et la formation continue ? Quelle ingénierie de certification de l’offre de formation et des stages? Quelles approches de la compétence ?  

Format des propositions de contribution

Communications individuelles

D’une longueur de 450 mots (hors bibliographie), les propositions de communication individuelle comprennent :

• le titre de la communication ;

• l’ancrage disciplinaire ;

• 5 mots-clés (maximum) ;

• un résumé qui indique :

– introduction : objet de la communication, élément théorique, problématique et hypothèses de recherche le cas échéant

– méthodologie

– résultats (obtenus ou escomptés, mais présents dans la communication finale)

– des éléments de discussion (pertinence scientifique, retombées pratiques,etc.)

• une liste de 3 à 5 références (normes APA 7th) (dont max. 1 référence issue des travaux des auteur·e·s).

Les propositions de communication devront être déposées au plus tard le 23 août 2025 sur le site du colloque (https://rumef2025.sciencesconf.org/)

Ensuite, sous réserve d’acceptation par le comité scientifique, les communications individuelles complètes devront être déposées au plus tard le 4 novembre 2025 sur le site du colloque. 

Symposiums thématiques

Les symposiums thématiques consistent en des regroupements de plusieurs contributions orales, articulées autour d’une même problématique. Les symposiums regroupent trois contributions minimum, 4 maximum) sur une même problématique, suivies d’une discussion animée par un ou deux discutant·es désigné·es à l’avance. Les symposiums sont préparés et soumis par une coordinatrice ou un coordinateur, qui présente un texte introductif de 2000 signes au maximum ainsi que les résumés de chaque contributeur du symposium (2000 signes au maximum également). Il dure 90 minutes.

Chaque présentation de contribution dure maximum 20 minutes, y compris le temps pour les

questions du public et la discussion. Les exposés ne peuvent pas tous porter sur un même projet de recherche, ni être réalisés par des membres d’une même institution. Un temps est attribué pour la discussion proposée par la ou le discutant·e.

Une proposition de symposium comprend :

• le titre du symposium ;

• une présentation de la thématique du symposium, sa problématique générale et sa déclinaison sur les diverses contributions, ainsi que son organisation et le nom du ou de la discutant·e (max. 350 mots) ;

• une présentation de chaque contribution suivant strictement les indications relatives aux propositions de communications individuelles ;

• l’axe thématique éventuel du congrès dans lequel s’inscrit le symposium.

Les propositions de symposium devront être déposées au plus tard le 23 août 2025 sur le site du colloque (https://rumef2025.sciencesconf.org/)

Présentation de posters

Les posters présentant des travaux en lien avec la thématique du colloque sont les bienvenues. Un poster scientifique est le résumé illustré d’un travail de recherche. Il sert à faire la promotion des recherches. Il est censé attirer l’œil et pouvoir être lu en 5 minutes et donc compter moins de 1 000 mots. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un exercice à contraintes.

Un poster est l’œuvre d’un·e ou plusieurs auteur·e·s. Il est présenté en format A0. Les auteur·e·s s’occupent d’imprimer le poster et de l’afficher lors du congrès dans l’espace désigné. Les auteur·e·s de chaque poster réalisent une présentation de 5 minutes à l’attention du public, lors des temps impartis et prévus dans le programme du colloque.

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